L’empreinte carbone des français (en 2021)

Pour mesurer ce qui dans notre quotidien émet le plus de gaz a effet de serre, on utilise un indicateur : l’empreinte carbone. En effet l’alimentation, les transports, le chauffage, nos vêtements, en gros notre mode de vie contribue au changement climatique car tous les besoins du quotidien génère l’émission de gaz à effet de serre.

Qu’est ce que l’empreinte carbone exactement ?

L’empreinte carbone c’est ce qui permet d’estimer les émissions de gaz à effet de serre liés à notre consommation, on prend donc en compte ce qui est émis sur notre territoire pour produire les biens consommés par les Français mais aussi ce qui a été émis dans des production à l’étranger pour des produits consommés en France. (ce sont les émissions importées).

En 2021, l’estimation de l’empreinte carbone d’un Français s’élève à 8,9 tonnes équivalence CO2, ce chiffre comprend les émissions de CO2 qui sont principalement liées aux consommations d’énergie et les émissions de méthane et de protoxyde d’azote principalement liées à l’agriculture.

Avant d’aller plus loin, quelques notions :

Qu’est ce que la « tonne équivalent CO2 » ?

La tonne équivalente de CO2 (tCO2e) est une unité de mesure qui permet de comparer différents gaz à effet de serre en termes d’équivalent en dioxyde de carbone.

Elle permet de donc comparer différents types de gaz à effet de serre qui ont des effets différents sur le climat, en les exprimant tous en termes de leur équivalent en dioxyde de carbone (CO2).

Quels sont les principaux gaz à effet de serre ?

Les principaux gaz à effet de serre sont : le dioxyde de carbone (CO2) qui est le plus connu, le méthane et le protoxyde d’azote. Il faut noter que le méthane et le protoxyde d’azote sont des gaz potentiellement plus puissant que le CO2 en terme d’effet sur le réchauffement climatique (c’est pourquoi on utilise la « tonne équivalent CO2 » comme mesure d’équivalence).

Qu’est-ce qui, dans la vie quotidienne, impact le plus le changement climatique ?

  • Les déplacements représentent à eux seuls 31% de l’empreinte carbone, en effet c’est principalement la consommation de carburant qui est à l’origine de la majorité des émissions de gaz à effet de serre.
  • 22% des émissions de gaz a effet de serre concernent l’habitat. Cela regroupe le chauffage (gaz et au fioul), les consommations d’électricité et aussi la construction.
  • 22% de l’empreinte concerne l’alimentation. Dans cette catégorie les émissions proviennent principalement des produits transformés par l’industrie agroalimentaire et les produits agricoles.
  • 10 % des émissions concerne l’achat de bien d’équipements comme l’informatique mais aussi les vêtements et les meubles.
  • 15% de l’empreinte carbone est associé aux services : les services de communication, les événements sportifs, les loisirs mais aussi les services publics de santé ou d’enseignement.
Graphique illustrant la répartition des émissions de gaz à effet de serre par catégories principales, en France en 2021

Evolution de l’empreinte carbone en France

Si on regarde l’évolution de l’empreinte carbone depuis les années 90 en France, celle-ci a effectivement diminué.

Pour un français moyen, on est passé d’une empreinte carbone d’un peu plus de 11 tonnes équivalence CO2 par personne en 1985 à un peu moins de 9 tonnes en 2021.

L’empreinte carbone selon l’origine des émissions de 1995 à 2021, en milliers de tonnes équivalent CO2. Source de l’image statistiques.developpement-durable.gouv.fr

La dynamique est plutôt positive mais quand si on étudie les données plus en détails deux dynamiques s’observent :

  • Les émissions sur le territoire français ont baissé de 27% depuis 1995
  • Sur la même période les émissions de GES associées aux importations ont augmenté de 20%.

Le solde est positif mais le problème semble finalement avoir été déplacé vers d’autres pays.

Evolution des émissions de CO2 dans le monde

Les émissions de dioxyde de carbone dans le monde ont augmenté de manière significative depuis 1960. Selon le dernier bilan du Global Carbon Project, les estimations pour l’année 2022 pourraient atteindre 40,6 milliards de tonnes de CO2 ce qui est proche du record établi en 2019 (43,1 milliards de tonnes).

Evolution des émissions de CO2 en milliards de tonne, entre 1960 et 2022. Source Le Monde

Global Carbon Projet

Le Global Carbon Project est un consortium de plus de 100 scientifiques issus de 80 laboratoires internationaux travaillant sur le cycle du carbone.

Site : https://www.globalcarbonproject.org/

Comment réduire l’empreinte carbone ?

Le consommateur final n’est pas le seul responsable des émissions de gaz à effet de serre. Si il est possible de modifier les habitudes de consommation il est nécessaire que les acteurs économiques agissent pour décarboner leur production et réduire l’empreinte carbone. De même les gouvernements doivent s’engager pour pour atténuer les conséquences du changement climatique.

Réduire l’empreinte carbone des individus

  • Utiliser des moyens de transport plus propres : vélos, vélos électriques, marche et transports en communs
  • Mettre en place des pratiques éco-responsables dans sa consommation d’énergie : éteindre les lumières et les appareils électroniques lorsqu’ils ne sont pas utilisés, utiliser des ampoules à faible consommation d’énergie
  • Achat alimentaires responsables qui privilégie les produits locaux, de saison, éco-responsables et réduire la consommation de viande

Réduire l’empreinte carbone des entreprises

  • Améliorer l’efficacité énergétique des bâtiments et des équipements.
  • Optimiser les processus de production pour réduire les émissions de GES.
  • Utiliser des fournisseurs ou des produits qui ont une faible empreinte carbone.
  • Sensibiliser les employés aux bonnes pratiques d’éco-responsabilité.
  • Engager dans des initiatives de compensation carbone.

Réduire l’empreinte carbone des institutions

  • Mettre en place des politiques et des réglementations pour favoriser les énergies renouvelables et réduire l’es émissions l’utilisation des énergies non renouvelables.
  • Investir dans des projets d’infrastructure pour faciliter les transports propres et durables.
  • Subventionner des projets visant à réduire les émissions de GES.
  • Favoriser les études et la recherche sur les technologies propres et les énergies renouvelables.
  • Sensibiliser la population aux enjeux climatiques.

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